Faire son deuil d’un frère ou d’une sœur adulte

Les relations entre frères et sœurs sont parmi les plus anciennes et les plus durables. Elles offrent souvent amour et compagnie, mais peuvent aussi être source de conflits, de tensions et de rivalité. Que nos relations soient étroites ou distendues, l’intensité du deuil que l’on éprouve à la mort d’un frère ou d’une sœur est parfois surprenante, et parfois compliquée par le fait que l’entourage n’en a pas forcément conscience ou ne la comprend pas.

L’expérience

 « J’avais trois frères et sœurs. Il ne reste plus que moi à présent. C’est une sensation vraiment étrange, comme si de larges pans de l’histoire de ma vie venaient de s’effacer. » 

Les facteurs qui influent sur le deuil d’un frère ou d’une sœur

  • La nature de la mort, arrivée soudainement ou au terme d’une longue maladie.
  • Votre âge respectif, selon que vous êtes adultes, jeunes adultes, adolescent·es ou enfants.
  • Un sentiment de culpabilité induit par le fait de lui survivre ou de ne pas avoir pu empêcher sa mort.
  • La peur d’avoir vous aussi la maladie qui vous a privé·e d’elle ou de lui.

Les ami·es et la famille

  • Vous vivrez votre deuil parmi votre entourage commun, dont votre père et votre mère, la famille élargie, ainsi que l’entourage propre de votre frère ou sœur : partenaire, ami·es et enfants.
  • Chacune de ces personnes vivra à sa façon le deuil de votre sœur ou de votre frère.
  • Partager une perte ou un deuil, c’est autant une source de réconfort que de stress!

Changement de rôle

Comme chacun·e doit s’adapter à la perte subie, la dynamique familiale et le rôle de chaque personne pourraient être appelés à changer.

  • Vous deviendrez peut-être l’aîné·e de la famille ou enfant unique, ou vous cesserez d’être « l’enfant du milieu ».
  • Vous devrez peut-être vous occuper davantage de vos parents âgés.
  • Vous devez peut-être participer à l’éducation de neveux et de nièces.
Quelques pistes
  • Prenez conscience des pertes qu’entraîne pour vous la mort de votre frère ou de votre sœur quand vous essaierez de trouver des moyens de vivre avec votre deuil.
  • Déterminez le type de « soutien » dont vous avez réellement besoin afin de trouver la solution appropriée.
  • Pensez à vous ménager du temps pour vous, et du temps avec d’autres.
  • Dites aux gens avec qui vous êtes à l’aise ce dont vous avez besoin ou pas, et informez-les si ces besoins évoluent.
  • Vous aurez parfois besoin qu’on vous écoute exprimer vos pensées, vos sentiments et vos expériences, mais parfois, vous aimerez mieux qu’on accepte votre silence ou qu’on trouve un moyen de vous distraire de votre chagrin pendant un temps.
  • Invitez votre famille et vos ami·es à imaginer des façons de commémorer votre frère ou votre sœur, à l’occasion de fêtes ou d’événements spéciaux.
  • N’hésitez pas à faire savoir dans quelle mesure vous acceptez d’assumer de nouvelles responsabilités.
Où trouver de l’aide si j’en ai besoin?

Si la situation vous dépasse ou si vous avez l’impression que votre deuil s’éternise, adressez-vous à un professionnel de la santé ou à une personne de confiance, comme un médecin, un aumônier, une infirmière praticienne, un travailleur social ou une directrice d’école. Ces personnes de confiance seront peut-être en mesure de vous diriger vers des ressources et des programmes adaptés ou d’autres formes de soutien, comme des services en accompagnement du deuil ou des soins médicaux.

Les services d’accompagnement psychologique sont parfois couverts par les régimes d’assurance-maladie complémentaire ou les programmes d’aide aux employés. Prenez soin de vérifier si le fournisseur du service a de l’expérience en accompagnement du deuil. Si vous éprouvez une certaine agressivité à votre égard ou envers une autre personne, vous devez absolument chercher de l’aide. Rendez-vous au service des urgences le plus proche ou appelez un service d’écoute téléphonique. Au Canada, vous pouvez composer ou texter le 9-8-8.

Voir aussi :

Points à retenir

On n’accorde pas toujours à la mort d’une sœur ou d’un frère toute l’importance qu’elle peut avoir. Votre propre expérience dépendra par exemple de la relation que vous aviez avec elle ou lui, du rôle que vous aviez dans la vie l’un·e de l’autre, des causes du décès, de l’âge de chacun·e au moment du décès et de votre présence ou absence à ce moment. La relation entre chacun·e de vous et la sœur ou le frère décédé étant unique, votre deuil s’exprimera différemment. N’hésitez pas à parler à une personne de confiance de ce que vous vivez ou ressentez. Au besoin, songez à consulter votre médecin de famille ou un·e spécialiste en accompagnement du deuil.

Voir aussi :

MonDeuil.ca Module 13 - Faire son deuil d’un frère ou d’une sœur

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