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Comprendre le deuil ›
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- Vérités sur le deuil
- Comment le deuil se vit et se ressent
- Quelques difficultés associées au deuil
- Le deuil anticipé
- Des idées pour vivre avec une perte
- Les déclencheurs de deuil
- Combien de temps dure un deuil?
- L’impact d’une perte sur la famille et les autres
- Quand on commence à se sentir mieux
- Dates spéciales
- Rituels, funérailles et commémorations
- Me faut-il plus d’aide?
- Le deuil prolongé
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Quelques difficultés associées au deuil
Les personnes en deuil doivent parfois faire face aux pressions, aux conseils et aux attentes d’amis, de membres de la famille et de collègues, généralement bien intentionnés, qui espèrent sincèrement atténuer la tristesse, la peine et l’impact de la perte subie. Du reste, certaines personnes endeuillées s’imposent elles-mêmes des pressions et des attentes. Il arrive même que des professionnel·les de la santé, qui connaissent peu ou mal le deuil, vous pressent de surmonter le vôtre. Bref, on vous invite à « aller de l’avant ».
Il est important de bien choisir les mots destinés à une personne endeuillée, pour lui éviter de se sentir inutilement pressée, isolée ou incomprise.
Voici quelques exemples de mots et d’expressions qu’il nous paraît préférable d’éviter, mais attention : si ce sont des mots que choisissent elles-mêmes les personnes en deuil, il faut respecter leur réflexion et leur description. Cependant, si vous croyez que ce choix risque de leur faire du mal, pourquoi ne pas leur demander délicatement la possibilité de leur suggérer d’autres manières de dire?
Peut-être pas… |
Mais plutôt… |
Sois courageuse! |
Vas-y comme tu le sens. |
Sois fort! |
C’est correct de te sentir… |
Tu dois te créer une nouvelle normalité. |
Tu es en train d’apprendre la vie après une perte. |
À toi de créer un nouveau « toi ». |
Prends le temps de t’adapter à la vie après ta perte. |
Tu dois surmonter ta perte. |
Tu dois apprendre à vivre avec ta perte ou en apprivoiser le sens. |
Certaines situations peuvent déclencher des émotions vives. Une chose vue, un son, une odeur, un objet, un événement, un lieu ou une personne peuvent être des déclencheurs. On ne connaît pas toujours la cause de son chagrin. Voici quelques exemples :
- Les occasions spéciales (anniversaire, mariage, collation des grades)
- L’anniversaire de la perte ou celui du décès de la personne
- Les lieux et activités qui vous rappellent la personne
- Certains objets, certaines odeurs, certaines chansons
- Les coïncidences et les rêves
- Les repas en famille ou les activités habituelles entre amis
Il est important de trouver un équilibre entre écarter le deuil et lui réserver du temps. Si quelque chose déclenche une grande détresse, il est peut-être temps de faire une pause. Toutefois, si vous évitez le deuil trop longtemps, il y a un risque d’accumulation pouvant devenir une source de pression et de stress. La plupart des gens doivent équilibrer leur temps entre affronter la perte et mettre le deuil sur pause.
Après une perte, vient souvent le temps de trier les objets personnels de la personne disparue et de décider ce qu’on va en faire. Si vous le pouvez, mettez cette tâche à votre horaire. Il peut être utile de demander de l’aide à un ami ou à un membre de la famille.
Il est parfois difficile de se départir de certains objets. Pour éviter les dilemmes, triez les objets en trois catégories :
- À garder
- À donner à quelqu’un ou à une œuvre de bienfaisance
- À décider plus tard
Il se peut que vous ressentiez un attachement particulier à certains objets, par exemple :
- Les vêtements et la literie qui conservent l’odeur de la personne décédée
- Les albums de photos et les souvenirs
- Les articles de maison ayant un lien solide avec la personne, comme les outils, le matériel d’art plastique, les œuvres d’art ou les meubles
Il peut être particulièrement difficile de vivre un deuil quand notre entourage célèbre le temps des Fêtes ou un événement heureux. Ces moments sont souvent empreints de traditions communes, de réunions sociales et de vifs souvenirs qui pourraient intensifier votre chagrin. Que votre perte soit survenue récemment ou il y a plusieurs années, le chagrin peut ressurgir si vous sentez qu’il manque quelqu’un lors d’une occasion spéciale. Vous aurez peut-être l’impression que les autres s’attendent à ce que tout le monde soit « heureux » ou reconnaissant dans ces moments-là, ce qui pourrait vous chagriner ou vous faire craindre de jeter un froid. L’ouverture, la flexibilité et la communication facilitent le traitement de ces situations.
Votre volonté de vous joindre aux célébrations peut varier d’un jour à l’autre. Il vaut donc mieux garder les invitations et les plans ouverts et flexibles. Pensez à des moyens de reconnaître votre deuil et d’honorer la personne disparue dans le cadre de ces célébrations. Vous pourriez raconter des anecdotes, allumer une bougie ou aménager un lieu spécial où échanger des souvenirs. Vous pouvez participer à une fête même si le cœur n’y est pas. Une fois sur place, vous constaterez peut-être avec surprise que vous avez du plaisir. Vous pourriez aussi assister à la fête, vous rendre compte que le moment est mal choisi et décider de partir tôt. Il serait utile de prévenir votre hôte que vous pourriez venir, annuler à la dernière minute ou partir tôt. Où que vous alliez, vous constaterez peut-être que votre deuil vous accompagne. Prévoyez de vous éloigner des autres de temps en temps pour vous donner quelques moments de réflexion, ou de faire appel à des personnes capables de vous réconforter si votre chagrin fait surface.
Beaucoup se demandent comment « surmonter » une grande perte. Après tout, il est tout à fait légitime de vouloir « se sentir mieux » ou « retrouver une vie normale ». Mais souvent, on ne peut pas surmonter la perte. D’ailleurs, la personne endeuillée n’en a pas forcément envie, mais son entourage pourrait l’inciter à croire que c’est la chose à faire…
Quand on perd un être ou une chose qu’on a profondément aimé et qui a beaucoup compté pour nous, le lien qui nous y unissait ne disparaît pas d’un coup; souvent, d’ailleurs, on aimerait le maintenir. Son souvenir va sans doute habiter notre mémoire, nos habitudes, nos activités et nos plans d’avenir. Pour beaucoup, le deuil durera la vie entière, mais il évoluera, s’adoucira, se glissera en arrière-plan, et ressurgira parfois en force, à certains moments de l’année ou au gré des circonstances.
Certaines personnes disent avoir « surmonté » leur perte. Elles conservent le souvenir de ce qu’elles ont perdu ou de la personne disparue, mais sans accès de tristesse ou de nostalgie.
On cherche naturellement à donner un sens à ce que l’on vit. Certaines personnes trouvent utile de penser à l’être cher perdu et à la façon dont il continue de façonner ou d’inspirer leur vie. D’aucuns cherchent comment envisager leur perte ou leur deuil afin de lui trouver un sens. Pour d’autres, par contre, cette quête de sens est inutile, voire, source de stress. Rappelons qu’il n’y a pas une manière universelle et correcte de vivre un deuil, et qu’il est tout aussi normal de chercher, ou pas, un sens à cette perte.
Certaines personnes comparent la perte d’un être cher ou d’une chose importante à une blessure de l’esprit, de l’âme ou de soi. Vu sous cet angle, le deuil fait partie d’un processus naturel et voulu. Or, il faut de l’énergie, des soins et de l’attention pour guérir une blessure physique, et il en va de même pour une grande perte. Voici quelques moyens, individuels ou collectifs, de favoriser la guérison :
- rituels et traditions;
- activités et projets commémoratifs;
- autoréflexion et croissance personnelle.
Même en plein deuil, certaines personnes restent capables d’aimer et de se réjouir, et malgré l’ombre et la douleur de la perte, elles savent ou espèrent que subsistent des sentiments positifs. Elles profitent de bons moments, sans se juger ni s’en vouloir. Elles savent que le plaisir et l’espoir, tout comme la tristesse, sont inhérents à l’expérience humaine.
D’autres se sentent coupables d’être bien, ou trouvent incorrect ou impossible d’éprouver à nouveau de l’espoir, du plaisir, du bonheur. Un sourire ou un rire spontané leur paraît irrespectueux ou incongru. Pourtant, s’adapter à une perte et la trouver moins lourde, ce n’est pas s’en détourner et… c’est permis!
Il est parfois utile de se soustraire à la douleur qu’engendre la perte pour laisser place au plaisir et à la paix au côté des émotions difficiles qui accompagnent souvent le deuil. Les émotions positives n’annulent pas les plus négatives : elles peuvent toutes coexister.
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