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Comment accompagner une personne en deuil
Pour accompagner une personne endeuillée, mieux vaut oublier tout ce que l’on croit être la bonne ou la meilleure façon de vivre un deuil, et réagir d’abord avec compassion et ouverture à ce que vous dit cette personne. Autrement dit : mieux vaut centrer nos réponses sur son histoire plutôt que sur notre propre expérience et nos propres attentes. Pour ce faire, il faut, bien sûr, de la patience, du respect et de bonnes aptitudes à l’écoute.
Que dire à une personne en deuil d’un être cher? Que faire? La peur de gaffer risque de nous empêcher carrément d’aller vers elle. Parce que la souffrance est difficile à supporter, surtout si on n’a pas l’habitude des émotions intenses ou que l’on a tendance à souffrir en silence. Le malaise risque de nous inciter à bousculer la personne endeuillée ou à tenter de la dépouiller de sa peine. Si bonnes que soient nos intentions, il faut éviter de blesser la personne par nos propos ou de la faire sentir seule, incomprise ou rejetée.
« Je ne voulais pas que les autres essaient d’effacer la douleur, de la faire disparaître au plus vite ou de me projeter dans l’avenir. Je voulais qu’on accueille ce que je ressentais... »
Poussé·e par l’impuissance ou le malaise, on tentera volontiers d’« arranger » les choses. Pourtant, peu importe à quel point on souhaite que la personne endeuillée se sente mieux, elle ne pourra jamais récupérer ce qu’elle a perdu, et on ne peut faire que son deuil n’existe pas. Par contre, on peut lui offrir un espace accueillant, où elle sera à l’aise de vivre et d’exprimer son deuil. Être présent·e et affronter le deuil, c’est l’un des gestes les plus utiles auprès d’une personne endeuillée.
Peut-on pleurer devant une personne endeuillée? Nos larmes ne risquent-elles pas d’ajouter à son désarroi? Il est tout à fait acceptable de montrer ses émotions. En réalité, beaucoup de gens en deuil trouvent plutôt rassurant de voir que leur histoire, leur perte et leur deuil sont considérés comme émouvants et légitimes. Mais n’oublions tout de même pas que le centre de l’attention, c’est son deuil à elle.
N’oublions pas non plus que chacun·e vit son deuil à sa manière et à son rythme. En général, on ne se console pas de ce genre de perte : le deuil s’intègre à notre vie et à notre expérience. Certaines personnes ont besoin d’exprimer leurs émotions et leur expérience, tandis que d’autres préfèrent se concentrer sur des aspects pratiques. Beaucoup glissent de temps à autre vers des réflexions et des souvenirs douloureux, pour ensuite s’en écarter pendant un temps. À nous de suivre leur rythme, sachant que leurs besoins et leur manière de vivre le deuil peuvent changer au fil du temps.
La perte et le deuil ne se vivent pas de la même façon dans toutes les cultures, toutes les religions, toutes les communautés et toutes les familles. Et on se sent aisément mal à l’aise devant une expérience différente de la nôtre.
Pour accompagner une personne endeuillée dont les valeurs et les normes diffèrent des nôtres, il faut accepter d’apprendre à connaître et à honorer ces croyances, ces coutumes et ces valeurs.
Si vous acceptez d’apprendre les traditions de la personne que vous souhaitez accompagner dans son deuil, demandez-lui ce qu’elle accepte de partager avec vous, en précisant que c’est vraiment à elle de choisir ce qu’elle veut bien vous faire savoir!
« Je comprends que les gens ne savent pas trop quoi dire, mais j’aurais aimé entendre quelque chose comme “Je ne sais pas quoi dire, mais je tiens à toi et je pense beaucoup à toi. »
En premier lieu, pourquoi ne pas montrer à la personne endeuillée que vous êtes conscient·e de la perte et du deuil et de leurs multiples couches? « Je suis désolé·e de ce qui t’est arrivé. »
Accueillez ses émotions : « C’est tout à fait normal, ce que tu ressens. Je suis là pour toi, même si tu ne sais pas bien ce dont tu as besoin. »
Accompagnez-la dans sa douleur, sans essayer de mettre un terme à son deuil ou de le « résoudre » : « Je ne prétends pas comprendre ce que tu vis ni ce que tu ressens, mais je suis là pour toi. »
Aidez-la à vivre ses émotions en lui consacrant du temps : « As-tu envie d’avoir de la compagnie? On pourrait aller se promener. »
Écoutez avec compassion, patience, curiosité et humilité, sans juger : « Si tu as besoin de parler, je suis là pour t’écouter. » « On n’est pas obligés de parler. On peut juste être ensemble. »
Évitez les formules générales comme « Tu me diras si je peux faire quelque chose. » Proposez plutôt une action précise : « Veux-tu que j’aille promener ton chien? Que je t’apporte à manger? Que je tonde ta pelouse? Que j’aille faire ton marché? » Souvent, la personne endeuillée est submergée dans un premier temps par des offres très terre à terre, mais se retrouve seule au bout de quelques semaines. Soyez prêt·e à vous engager à long terme, et continuez d’offrir votre aide si vous le pouvez.
N’hésitez pas à répéter à la personne endeuillée que vous vous souciez d’elle : « Je voulais juste te dire que je pense à toi. »
Soyez là pour elle dans les jours, les mois et les années qui suivront sa perte. Tendez-lui la main : « Viens souper avec nous si ça te dit. »
Évitez de donner des conseils et d’utiliser des expressions comme « au moins », « tu devrais » et « tu vas », qu’elle pourrait interpréter comme autant de jugements indésirables sur ce qu’elle ressent et ce qu’elle décide.
Si vous vous inquiétez de sa santé ou de son bien-être, faites-lui part de vos inquiétudes et demandez-lui si elle a songé à consulter un·e spécialiste en accompagnement du deuil ou son médecin. Proposez-lui au besoin de l’aider à amorcer la communication.
Voir aussi :
Le deuil est un processus qui évolue différemment chez chacun·e. Accompagner à long terme une personne endeuillée, c’est parfois épuisant et frustrant. Ménagez-vous! Surtout si vous êtes vous-même en deuil.
Gardez du temps pour les activités qui vous réconfortent et vous redonnent de l’énergie. N’oubliez pas de prendre soin de votre propre santé physique et psychologique. Demandez au besoin l’aide d’autres ami·es ou membres de votre réseau.
Si la situation vous dépasse ou si vous avez l’impression que votre deuil s’éternise, adressez-vous à un professionnel de la santé ou à une personne de confiance, comme un médecin, un aumônier, une infirmière praticienne, un travailleur social ou une directrice d'école. Ces personnes de confiance seront peut-être en mesure de vous diriger vers des ressources et des programmes adaptés ou d'autres formes de soutien, comme des services en accompagnement du deuil ou des soins médicaux.
Les services d’accompagnement psychologique sont parfois couverts par les régimes d'assurance-maladie complémentaire ou les programmes d’aide aux employés. Prenez soin de vérifier si le fournisseur du service a de l’expérience en accompagnement du deuil. Si vous éprouvez une certaine agressivité à votre égard ou envers une autre personne, vous devez absolument chercher de l’aide. Rendez-vous au service des urgences le plus proche ou appelez un service d’écoute téléphonique. Au Canada, vous pouvez composer ou texter le 9-8-8.
Voir aussi :
- Me faut-il plus d'aide?
- MonDeuil.ca Module 8 - Où trouver de l'aide si j'en ai besoin?
Si la situation vous dépasse ou si vous avez l’impression que votre deuil s’éternise, adressez-vous à un professionnel de la santé ou à une personne de confiance, comme un médecin, un aumônier, une infirmière praticienne, un travailleur social ou une directrice d'école. Ces personnes de confiance seront peut-être en mesure de vous diriger vers des ressources et des programmes adaptés ou d'autres formes de soutien, comme des services en accompagnement du deuil ou des soins médicaux. Les services d’accompagnement psychologique sont parfois couverts par les régimes d'assurance maladie complémentaire ou les programmes d’aide aux employés. Prenez soin de vérifier si le fournisseur du service a de l’expérience en accompagnement du deuil. Si vous éprouvez une certaine agressivité à votre égard ou envers une autre personne, vous devez absolument chercher de l’aide. Rendez-vous au service des urgences le plus proche ou appelez un service d’écoute téléphonique. Au Canada, vous pouvez composer ou texter le 9-8-8.
Pour plus de détails, consultez notre article « Ai-je besoin d'aide? » ou cliquez sur « Où trouver de l’aide si j’en ai besoin? »
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